Gay pride Paris : sentiment de déja vu

1 juillet 2007

Gay pride Paris : sentiment de déja vu

La traditonnelle gay pride parisienne s'est déroulée le long de boulevards surpeuplés. Il y avait visiblement beaucoup de monde et les derniers chars ont franchi la ligne d'arrivée, Place de la Bastille, vers 20h00. Pourtant, je constate que, d'une année sur l'autre, on revoit toujours les mêmes. Seul l'ordre de marche semble varier.
Quelques nouveautés cependant. Des porteuses (je n'ai vu que des filles ?!) de pancartes offrant des "free hugs" ou "gros câlins" ce qui pourtant ne veut pas tout à fait dire la même chose mais ne chipotons pas d'autant plus que la pratique du "hug" n'a pas vraiment d'équivalent en France. Faut vraiment être désespérée pour se proposer en pâture à des inconnu(e)s, même moi je ne le ferais pas !
Pour la première fois, j'ai vu un groupe de CRS participer au défilé mais à contresens et matraque à la main. Une rixe semble avoir eu lieu à proximité du char de l'UMP nécessitant leur intervention... la "visibilité" de l'UMP était pourtant assez discrète, le sigle UMP n'apparaîssant qu'en petits caractères sur leurs T-shirts blancs. La présence de quelques militants du Modem en début de défilé avec leurs T-shirts et ballons oranges était beaucoup plus manifeste. Sur le char de l'UMP, le comportement se voulait amical et séducteur en réponse aux huées et pouces pointant vers le bas...
Par souci d'équité, signalons aussi la présence des gays du PS (très gros char), des Verts (petite camionnette), de la LCR vociférant contre Boutin et consoeurs et des (derniers) représentant du PC.
Pour la première fois, j'ai remarqué beaucoup de femmes exposant fièrement leurs seins nus... Ce n'est pas franchement la plus fine manière de s'afficher, me semble t-il, mais ça doit être mon côté vieille France !
J'ai été impressionnée par la présence en nombre des Dérailleurs arborant leurs beaux maillots jaunes et noirs, et par la taille de la "Nef des fiertés", autrement dit la Ville de Paris !
Une présence surprenante, celle d'un char imposant vantant les charmes de la l'Ile de la Réunion : serait-elle devenue une destination gay ?
On retrouve avec plaisir le bus de la RATP, les chars de la SNCF (j'aurais bien voulu voir autant d'uniformes SNCF jeudi soir sur le quai de la gare de Lyon-Part-Dieu où j'ai attendu mon TGV pendant plus d'une heure...!), et d'AIR FRANCE, le RainbHôpital et la FLAG : y a pas, une bel uniforme, ça en jette !
Mais où est passé le papillon avec ses grandes ailes en voilage aux couleurs délavées. A-t-il finalement été pris dans les mailles d'un filet ?!